Publié dans Editorial

L’autre pandémie !

Publié le jeudi, 09 juillet 2020

La pandémie de Covid-19 sème la terreur et plonge le pays dans le désarroi. A Antananarivo, le nouvel épicentre du fléau, on est partagé entre l’angoisse et l’impuissance. Bien que les données statistiques des dernières soixante-douze heures affichent un semblant d’éclaircie, on est encore loin  de l’orée. La guerre bat toujours son plein ! Selon des experts, voix autorisée, en la matière, la Ville des Mille est infestée de cet indésirable virus. La lutte se corse dans la mesure où les Tananariviens rechignent ouvertement à se plier au respect des consignes à même les plus élémentaires. Le geste barrière, la distanciation d’un mètre, la mesure la plus simple mais également la voie la plus facile au Covid-19 pour sévir est ignorée par l’ensemble de la population. Est-ce réellement par ignorance ou  par une volonté délibérée d’enfreindre la loi, comme d’habitude. Le respect du confinement total subit la résistance des gens.
Avec la recrudescence de la pandémie notamment à Antananarivo, le Gouvernement décide de durcir le ton. Toutes les dispositions relatives au confinement à 100 % reprennent de nouveau.  Mais, la population manifeste un caractère rebelle. En ville, le jeu-poursuite entre le chat et la souris impliquant les Forces de l’ordre et les marchands informels amuse la galerie. Une image devenue classique par la force du temps. Les autorités en charge de faire appliquer les consignes devraient faire preuve davantage d’ingéniosité afin de dénicher une autre formule beaucoup plus convaincante car à la longue, le classique tableau frise le ridicule. 
Seulement, un autre type de pandémie, plutôt virtuelle, mais aussi redoutable que celle du nouveau coronavirus se fait inviter sur le plateau. Comme si la tourmente du peuple  causée par la pandémie réelle du Covid-19 ne suffit pas que voilà une autre sème la pagaille. Cette « autre pandémie » se présente sous la forme d’intox, de désinformation. En effet, de folles  rumeurs se déchainent sur la place publique. Des « fake news » véhiculées à travers les réseaux sociaux polluent l’atmosphère politique et sociale, déjà tendue en soi, du pays. Les tenants du régime sont les cibles privilégiées des balles de ces intox. Le Chef de l’Etat Rajoelina et sa famille se trouvent au centre des tirs croisés. On balance gratuitement des infos démentielles selon lesquelles le Président aurait contracté le virus du Covid. Une publication sans fondement aucun. Un autre pavé dans la mare, un remaniement se concocterait-il là-haut dans le Palais d’Iavoloha ou sur la colline d’Ambohitsorohitra ! Sans nul doute, les ténors de l’opposition, entre autres les grosses têtes du RMDM, sautant sur l’occasion d’une apparente impasse du moment, profitent pour semer des mensonges. Le but inavoué consiste à attirer l’attention du locataire d’Iavoloha sur la nécessité à apporter certain changement des membres du Gouvernement. Et ils sont intéressés ! Le remaniement en France semble leur susurrer l’idée à l’oreille. Seulement, malheur pour eux, une telle éventualité ne figure pas, du moins pour le moment, dans l’agenda du numéro Un du pays. La priorité et l’urgence sont ailleurs. Ils doivent s’en mordre les doigts et s’armer beaucoup plus de patience.
Le poids du combat contre la pandémie du Covid-19 pèse lourdement au pays. L’autre pandémie, l’affluence des intox, complique la bataille et rend incertaine la célérité de la victoire.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Session incertaine
    Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances. Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely. Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent.

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